Interpellation de M. Kimelfeld, président de la Métropole, et de M. Diaïté, directeur de la Protection de l’Enfance.

RESF a signé début avril, aux côtés d’une quinzaine d’autres associations de la région Rhône-Alpes une lettre dont nous livrons ci-dessous quelques extraits.

"(…) Aujourd’hui, suite aux remontées d’informations provenant des différents collectifs et associations, nous constatons malheureusement encore que :

● 150 jeunes mineur·es non accompagné·es et majeur·es sous contrat jeune majeur sont logé·es dans des hôtels avec une prise en charge sommaire.

● Plusieurs dizaines de garçons et filles n’ont pas été reconnu mineur et ne sont pas pris en charge par l’Aide sociale à l’enfance. Ils ont engagé un recours auprès du juge des enfants pour faire reconnaître leur minorité et être confié au service de l’Aide sociale à l’Enfance de la Métropole de Lyon.

● Ces derniers, comme environ 300 jeunes majeurs de 18 à 21 ans, sont tributaires de solutions d’hébergement offertes par des particuliers ou des associations, dont les ressources restent insuffisantes pour couvrir la totalité des besoins de ces adolescents, d’autres se sont résignés à des abris précaires dans la rue ou au sein de squats où la cohabitation avec des adultes demandeurs d’asile se fit de plus en plus aléatoire….

…. Nous sommes actuellement dans une situation d’urgence et des actions d’urgence doivent être mises en place dans les jours qui viennent afin de protéger l’ensemble des résident · es de la métropole de Lyon d’un risque sanitaire accru.

La solidarité dans le cadre de cette crise sanitaire est aussi une solidarité pour les personnes les plus démunies et malheureusement aussi les plus touchées.
Cette prise en charge doit devenir pérenne. Il en va de l’intérêt général.
De ce fait, nous, associations, collectifs, organisations syndicales et citoyen·nes signataires, vous demandons expressément :

1. De prendre les mesures nécessaires pour mettre à l’abri et subvenir aux besoins alimentaires, sanitaires et éducatifs de l’ensemble des personnes migrantes sans domicile et particulièrement les mineur·es non accompagné·es, les mineur·es non reconnu·es, les majeur·es de moins de 21 ans et les familles avec enfants.

2. D’appliquer les règles de conduites à tenir pour la protection de l’enfance dans le cadre du Covid-19, détaillées dans la fiche éditée par le gouvernement (cf. InfoMIE) et ainsi « mobiliser les ressources du territoire, afin de permettre aux établissements et services de continuer leurs activités dans des conditions adaptées à la situation », « un appui par le renfort de professionnels et de bénévoles pour des activités éducatives, sportives ou de loisirs » et également « le recours à l’intérim, à des plateformes mutualisées avec d’autres établissements, à l’aide des fédérations associatives »….