RASSEMBLEMENT 20 novembre 17 h : Journée Internationale des Droits de l’Enfant

En signant la Convention Internationale des droits de l’Enfant (CIDE) en 1990, la France s’engageait à protéger, à garantir leur accès à la santé, et à l’éducation, ainsi qu’à une justice spécifique conçue pour elles et eux.

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Plusieurs centaines de milliers d’enfants sont maltraités dans leur famille. Et les travailleurs de l’aide sociale à l’enfance (ASE) dénoncent un « système à bout de souffle » par « manque de places, de professionnels, de financements ». Il y a un an, s’appuyant sur le proverbe bien connu « Qui veut tuer son chien l’accuse de la rage », Macron stigmatisait les enfants bénéficiant d’une mesure de protection de l’enfance les assignant à une trajectoire de violence. Et aujourd’hui, c’est encore la protection de l’enfance, et l’école qui vont subir de plein fouet les conséquences du budget d’austérité pour 2025 présenté par son gouvernement.

Plus de 2000 enfants dorment dans la rue chaque soir.

Parmi eux, des collégiens, des lycéens, des mineurs isolés étrangers vont en classe, puis retournent à la rue chaque soir. Comment étudier dans une telle situation ?

Or, les mineurs isolés viennent ici pour "aller à l’école", pour se former, avoir un métier. Leur détermination est appréciée des professeurs. De même que leur travail de salarié par les employeurs. Ils participent à la vie économique et en dépit de la douleur de l’exil ; certains font la découverte de l’écriture et font partager leurs rêves, leur indignation face aux violences du monde et aussi la beauté de la nature, de l’amitié... Comme Mamadou avec son livre "Né pour partir", comme Kele, avec ses poèmes : Papillon, "Les oubliés", d’autres encore comme Tino qui parle de son "Long parcours d’errance"

Avec Macron, le préambule de l’ordonnance de 1945 qui stipulait "La France n’est pas assez riche d’enfants pour qu’elle ait le droit de négliger tout ce qui peut en faire des êtres sains" a été abrogé en 2021.

Car pour Macron, la protection de l’enfance n’est pas une priorité. Plus encore, il vient de réduire le périmètre d’action de la ministre déléguée à la Famille et à "la petite enfance" (et non plus "à l’enfance").
Laisser les enfants, les jeunes à la rue, sans protection, c’est les livrer aux divers réseaux de trafics.

Et à la protection de l’enfance, le gouvernement Macron Barnier substitue une politique ultra-sécuritaire. Il veut juger en comparution immédiate, faire de l’atténuation de la responsabilité pénale une exception et ce faisant renoncer à l’éducation.

Depuis 20 ans, RESF milite pour que tous les enfants, étrangers et français, aient

« Un toit, une école, des papiers »

Alors que le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) estime que 40% des réfugiés dans le monde sont des enfants. Ces enfants ou mineurs non accompagnés (MNA), déracinés de leurs foyers et de leur environnement, se retrouvent souvent sans accès aux services essentiels.

Le nouveau projet de loi immigration porté par le ministre Retailleau – soutenu par le Rassemblement National - prévoit de s’attaquer au droit à la santé des enfants de parents sans papiers en restreignant pour eux l’Aide Médicale d’État aux urgences vitales. Cela participe aussi des attaques contre le système de santé incluses dans le projet de budget 2025.

Contre la politique du gouvernement Macron-Barnier-Retailleau, en défense des Droits des Enfants :

« Un toit, une école, des papiers pour toutes et tous »

Rassemblement mercredi 20 novembre 17 h, place Louis Pradel, Lyon 1er